mardi 23 octobre 2007

ça trompe énormément.

N'existe-t-il donc rien dans la psyché humaine qui soit une valeur absolue, nécessaire, inexorable ou incommutable?
La psyché humaine est un édifice érigé par sa culture et a pour fondement, les certitudes codifiées transmises par cette culture...mais l'être humain est capable d'auto-observation et d'auto-critique, capable donc, de se remettre en question, de progresser et de changer la nature même de son être. Les valeurs qu'il porte en lui évoluent avec le temps et son rapport au monde en est radicalemnt changé...
Mais même si ces nouvelles certitudes le guident vers une relation aux autres plus sereine,elles n'en sont pas nécessaires, inexorables ou ncommutables que les valeurs et l'ensemble de l'être qui existaient 20 ans plus tôt...le sentiment de connaissance de soi n'est que l'illusion d'avoir la capacité de définir les autres et soi-même, afin de pouvoir se comparer à eux et s'accepter parmi eux...mais tout reste changeable et superflu. (la psychologie moderne nous apprend que même la nature des émotions est propres à chaque individu, et ne sont que des traits mis en place par sa compréhension singulière des chose et son histoire perso...)
Mes propres mécanismes mentaux me sont superflus et ne me sont nécessaires que dans un environnement donné et connu.
Le sentiment profond d'un moi stable et définissable n'est qu'une illusion maintenue par les mécanismes complexes de la mémoire cognitive...mais c'est une illusion nécessaire....
Il est impérieux de préserver cette illusion du moi stable pour que ces valeurs 'artificielles' engendrent une jouïssance, des émotions, des sentiments...artificiels.

Aussi, la libération de soi passe par cette conscience du superflu transitoire ou illusoire afin de considérer l'être avec une grande légèreté.

lundi 22 octobre 2007

Peep show

j'entre dans une pièce qui ressemble à un couloir. Tous les murs sont rouges. Je remarque immédiatement un drôle de manège: quelques hommes regardent les vidéo porno vendues en solde derrière des vitrines, ils passent près des portes de cabines disposées en demi-cercle autour de ce qu'on devine être le plateau.Ils semblent hésiter, comme si ils n'osaient pas. Je ne connais pas le système.y' a-t-il un signal?Un début et une fin de spectacle?..il n'y a personne à la caisse de change. Pas de prix affiché....je tourne un peu pour me fondre aux autochtones en adoptant leur comportement....je regarde distraitement les cassettes en essayant de comprendre comment on sait si ça a commencé et si il faut acheter un billet....je remarque les autocollants sur les portes des cabine. Ils affichent 1 et 2 euros. Le guichet vide sert juste à changer les billets en monnaies...les cabines fonctionnent avec des pièces. J'entre dans l'une de celles-ci.(pas trop anxieux) Je me trouve face à une petite fenêtre translucide. Je glisse un pièce d'un euro dans la fente: chlac! la fenêtre s'ouvre . Une fille couchée sur un plateau semble sursauter. De la position couchée elle se met debout sur les genoux. elle est belle: jeune, un peu ronde. ses seins sont splendides. Son cul est hallucinant.Son visage est très beau.Elle commence à se caresser les seins, les fesses, enlève son soutien, passe sa mains entre ses jambe, se donne une petite claque sur la fesse droite, me regarde fixement à chaque fois que son visage se trouve en face de moi....chlac! la fenêtre se referme.
Pas plus d'une minute...continue à alimenter le mur et la fenêtre s'ouvrira mon enfant....je n'ai pas assez d'argent sur moi. Je reviendrai un autre jour. Je sors. Je vois un autre type rentrer....j'ai compris le manège: au-dessus des portes, les lumières vertes ou rouges signalent l'occupation de la cabine. Quand les cabines sont occupées depuis un moment, la fille est déjà à poil, tu peux entrer et t'épargner l'effeuillage...j'imagine qu'il existe plusieurs profils de clients et que les économes fonctionnenet comme ça...

C'est exactement ce dont j'ai besoin...j'ai besoin qu'elle me regarde la regardant. J'ai besoin d'apprendre à soutenir la possibilité de son mépris. D'assumer parfaitement mon regard sur son corps et mon désir de ce corps...sous se yeux. J'ai besoin de m'affirmer coupable pour ne plus avoir à ressentir le moindre sentiment de culpabilité.

J'y retourne bientôt.

dimanche 21 octobre 2007

Changement cognitif=changement de jugement.

L'approche s'inverse donc peu à peu. Le sexe n'est plus que l'impulsion primaire qui existechez tous les individus...et ma vision de l'autre se débarrasse lentement de la nécessité de surveiller cette menace pulsionnelle à chaque instant,comme si elle allait provoquer le courroux de la femme qui l'identifierait...
A vec l'amenuisement de cette vigilance extrême provoquée par la peur de la pulsion "prohibée", la nature du regard que je pose sur les femmes change peu à peu, et la nature de mes intentions aussi: le type qui essayait de se faire accepter pour oucher à l'objet de son désir avec un sentiment de culpabilité(et de peur) lié au jugement sévère présupposé de la femme, se transmue en type qui essaie de faire la connaissance de l'objet de son désir(la femme dont la sexualité n'est plus qu'une évidence banale).

Le sexe est là, partout...et les occasions d'avoir une expérience sexuelle sont nombreuses. La pratique sexuelle est à considérer comme un acquis, comme une évidence ou comme un fait...
Il s'agit juste d'aller vers l'autre pour en faire la connaissance...
Le désir n'est donc plus lié qu'aux attraits d'une personne, pas à son sexe. Le sexe n'est plus que la jouissance ultime et partagée de deux être qui se rencontrent et s'attirent. La nature du désir est liée à la personne psychologique et physique. Et elle n'est pas parasitée par le désir sexuelle rendu trop présent par la peur d'un hypothétique jugement de la femme.

samedi 20 octobre 2007

L' esprit est la parure de la pulsion sexuelle.

...et ma vision des choses s'inverse peu à peu...lentement pour remplacer une connaissance dysfonctionnel par un savoir acquis avec le temps:
Je parlerai en terme TCC(thérapie cognitive et comportemantale):
Cognition dysfonctionnelle:
-au coeur de la femme il y'a les sentiments, le respect, l'amour....et le sexe n'est que sédiment d'une bestialité lointaine , concédée par la femme à l'homme, après s'être assurée que ses intentions sont bien plus nobles....le sexe n'est donc pas un plaisir pour la femme....c'est une concession culpabilisante faite à l'homme qui se sait guidé par une pulsion sexuelle....

Cognition de remplacement(la réalité):
-au coeur de la femme(comme de l'homme) il y a une pulsion, un impulsion organique, animale...et autours de ce coeur, il y a la personnalité, l'esprit.....
La femme agit d'abord en réponse inconsciente à cette pulsion.Un homme qu'elle croise dans la rue lui plaît et son attention est éveillée. son instinct s'ébranle. La petite lumière rouge s'allume.....ensuite on fait connaissance.....
Concrètement: la femme cherche la relation sexuelle.
Que cela devienne une certitude intime et l'anxiété n'existera plus....ça deviendra une certitude intime par l'expérience concrète....
(tjrs en tcc: 1ere phase: remplacement cognitif. 2eme phase: expositions répétées.)

D'une cognition à l'autre, on passe d'un noyau culturel vers une animalité refoulée à:
une animalité assumée, vers un aspect culturel secondaire.

Chez la femme comme chez l'homme, le premier temps est celui de la pulsion....

*L' esprit est la parure de la pulsion sexuelle...
et une rencontre sexuelle est une recherche de ce plaisir primaire....avec une approche personnelle, un jeu personnel...*

mercredi 17 octobre 2007

Dame nature

Nous vivons dans un monde vu a travers un filtre de perceptions construit par notre évolution singulière. Il faut du temps pour remettre notre compréhension des choses en question.
Il faut comprendre la façon de voir des autres.....et il faut encore plus de temps pour l'adoper en acceptant cette erreur qui est au fondement de notre être....
Chercher une perception nouvelle d'une relation particulière à l'autre revient à éprouver ses propres critères analytique pour rechercher la nature de la plus grande liberté qui soit...

J'aimerais revenir sur l'aspect fictionnel de la relation sexuelle dans un porno.( j'ai acheté un prno en début de semaine. Le genre de film que je cherchais: pas de scénario, pas de musique.Juste six scènes qui se succèdent).
La femme qui joue un rôle dans un film établit une séparation nette entre le corps de l'homme et sa personne, son esprit ou ses critères de jugement....elle vit sa relation au corps comme une réalité uniquement physique, organique et animale: tu me montres ta verge en érection et je te montre ma vulve...ouh! ouh! grwar!
-madame, vos yeux sont les joyaux que seuls vos traits pouvaient accueillir...
-hougawawa!
-...
Même si la tentation est grande, cette importante révélation ne doit pas devenir un prétexte à la misogynie.
-Grwarg, houwawa!
.....Mais la tentation est grande...

Pour qu'il soit possible de ne considérer que le corps aucune autre intention n'existe, pour elle, chez l'homme avec qui elle a une relation, que celle de répondre à une pulsion......et comme elle n'essaie pas de formuler les pensées, intentions ou jugements de l'homme, elle est libre d'agir selon ses propres pulsions.
Tu me plais. Je te plais. Allons-y.

La perception qui se dessine de plus en plus clairement avec le temps est celle d'une femmes-animale, répondant à ses pulsions par besoin naturel et plaisir assumé.
La pulsion et la recherche du mâle font battre le coeur de la femme....autours de ce coeur de guenon sont venus se greffer son éducation, ses expériences, ses codes culturels assimilés tout au long de sa vie, sa sophistication(le jeu des apparences), ainsi que le profil de l'homme qui va l'attirer,elle.
Comme l'homme, la femme est un singe sophistiqué...et elle l'assume(quand elle n'est pas névrosée). Elle cherche l'homme et s'excite de voir son sexe en érection....

On est loin de la perception dysfonctionnelle que je porte en moi depuis toujours: celle d'une femme sacrée qui ne consent à prêter l'inestimable joyaux orgasmique qu'à quelques privilégiés ne pensant jamais au sexe, car cette pensée salit l'image de la femme et revient à lui manquer de respect...

A l'origine il y'a la pulsion sexuelle. Tout ce qui se construit autours n'est que sa protection pour préserver l'intégrité de l'individu: le respect etc.

mardi 16 octobre 2007

Homme-animal.

Réconcilier l'image de la vulve à celle de la femme. L'idée que l'homme se fait de la vulve détermine la relation qu'il entretiendra avec la femme....

Voir la femme comme un être qui assume son sexe jusque dans la position animale...
(ces notes jétées sur papier pendant la journée révèlent la nature du blocage qui subsiste en moi.)

L'évolution de la culture a conduit à une séparation de l'être social et de l'être sexuel.
L'être social ayant, en général, du mal à affirmer son être sexuel de façon parfaitement libérée...
Ce refoulement, ou rejet du sexe procède à la division du corps sexué et de l'esprit, des organes génitaux et de la personnalité, de l'animalité et de la culture.
La culture du refoulement sépare l'être de son corps animal...
La refonte des deux en une entité unique et homogène , en un bloc de granite est la seule façon de se libérer des répressions culturelles les plus insidieuses: bien intégrer le fait que l'homme, comme la femme éprouve une réelle jouïssance en régressant jusqu'à leur identité animale originelle, et que tous deux y trouvent une jouissance faite d'abandon, de sueur, de sensualité, de brutalité ou de délicatesse etc.

Une logique de libération par l'expérimentation est nécessaire à la libération de l'être et à son épanouissement: se rapprocher de la nature profonde, originelle et animale pour se défaire des aliénations culturelles...

Si les prostituées ou les actrices de porno peuvent vivre leur métier comme une fiction,ou avec détachement c'est qu'elles sont capables de tenir leur rôle à distance en lui pretant leur corps et leur sexe. Tout cela n'est possible que par la banalisation du sexe en le vivant comme une fonction ordinaire du corps et avec une parfaite connaissance et acceptation de la nature primaire et animale de l'Homme.

La femme sait le désir qu'elle éveille chez l'homme et ça l'excite.
L'homme sait le désir qu'il éveille chez la femme et ça l'excite.
Les gens qui vivent leur sexualité de façon épanouie vivent ça comme une évidence.

En ce qui me concerne, même si j'ai parfaitement assimilé ces propositions , elles me restent comme étrangères....je pense qu'il faut passer à l'acte de façon répétée pour l'intégrer parfaitement....

Je vais donc fréquenter plus assidument le milieu de la prostitution, du sexe, de la pornographie....je commence ma thérapie par le sexe....et je ne peux m'empêcher de penser à la trilogie de 'la crucifixion en rose' d'Henry Miller.C'est lui qui m 'a inspiré,il y a bien longtemps, la volonté de devenir 'un bloc', d'être entièrement en accord avec soi-même par l'expérimentation sexuelle, ......les choses qui m'ont le plus marquées en littérature pendant toutes ces années d'isolement sont restées gravées très clairement dans ma mémoire, comme une compréhension du monde qu'il faudrait appliquer plus tard, pour transformer le savoir en connaissance....

dimanche 14 octobre 2007

La prostitution.

Après quelque temps d'absence, j'ai décidé de reprendre ce blog là où je l'avais laissé et de ne pas le virer comme on trace un trait sur un passé auquel on a plus envie de penser.
Je ne serai jamais le plus assidu des blogueurs, mais je viendrai y' ajouter les réflexions qui me semblent dignes d'intérêt et sont liées à ma progression et aux fluctuations de ma perception du monde (un peu pompeux et nombriliste, mais on ne se refait pas radicalement par simple volonté...la nature de la volonté étant en partie déterminée par ce que notre évolution personnelle a fait de nous).

Alors voilà:A la mi-Aout j'ai trouvé un atelier à Schaerbeek...juste au bout de la rue d'Aarschot (rue de prostitution) et je passe donc dans cette rue pratiquement tous les jours, à vélo ou à pieds.
Voilà un comportement que ma psy aurait du me conseiller il y a bien longtemps.
Les prostituées, par leur seule présence et par le jeu des regards, des signes, des gestes, des appels m'apprennent quotidiennement à revoir et à changer le regard inquiet et incertain que je pose sur la peau des femmes.
Au début, je passais assez rapidement sur le trottoir d'en face, regardant le cirque de la rue dans son ensemble, comme pour essayer de me familiariser à l'endroit et éviter de me confronter au regard honteux que le désir animal de la chair refoulé par la culture(bioéthique) me poussait à lancer à ces femmes en sous-vêtements, parfois enfantines façon 'fifi brin d'acier' parfois dominatrices, armées de fouet, déguisées en infirmière, grosses, minces, vieilles, jeunes et tenant toujours leur rôle de composition à la perfection, car si il existe un théatre où tous les comédiens sont comédiennes et où tous les spectateurs sont des hommes attirés dans le jeu par le bout de leur queue à tête chercheuse,c'est bien cette rue....seule chose qui semble réelle dans cette rue est la pulsion qui nous y mène... je ne m'exclus pas du groupes des hommes radio-guidés.

Il m'a fallu un peu de temps avant de me familiariser à l'atmosphère du lieu, avant de rouler sur la rue et ensuite de passer, parfois à peid, sur le trottoir où se trouvent les vitrines....celui où, si vous vous tenez debout, les yeux tournés vers l'intérieur des habitations, vous vous retrouvez nez à lèvres avec le sexe athlétique d'une professionnelle virtuose...
Il m'a fallu un peu de temps pour oser regarder leur corps de bas en haut comme pour assumer le désir sexuel, l'affirmer, le revendiquer et surtout, accepter le regard que ces femmes posaient sur moi dans le même temps: accepter qu'elles me regardent les regarder, qu'elles me voient les désirer.....ça ressemble à l'aveu que finalement, moi non plus, je ne suis pas au-dessus de ça. Je ne suis qu'un homme et j'apprends seulement à l'assumer...sexuellement,veux-je dire...


Et je me familiarise peu à peu à la rue...la gène disparaît, les montées d'anxiété, les tremblements qui m'ont envahis les première foie que je passai au ras des vitrines disparaissent(Il me reste, pour apprendre à conjurer définitivement cette anxiété, à rentrer dans un bordel en étant parfaitement sobre, à répéter l'expérience et à en tirer des leçons t du plaisir jusqu'à ce que l'inquiétude ait définitivement disparu.....a suivre.) et j'accepte la duperie inhérente au jeu de séduction....je veux dire: quand des prostituées vous font signes tout au long de la rue, vous arrivez en bout de course avec un sourir narcissique et un début d'érection...bien sûr , elle ne font que leur boulot, bien sûr elle vous oublie dans la seconde qui suit, bien sûr vous n'y croyez pas.....et pourtant les signe vous imprègne jusqu'à vous rendre crédule sans y croire....c'est un paradoxe courant.

Le jeu de la séduction repose aussi là-dessus: personnes ne connaît les intentions réelles de l'autre, mais tout le monde à envie de croire aux signes qu'il/elle laisse passer(et même quand on connaît ses intentions on a envie d'y croire, parce qu'aussi:les nôtres ont plus de poids).....a moins d'être PS et de lui prêter des intentions malsaines....une femme qui assume sa sexualité sera toujours flattée par le désir que lui manifeste un homme, et 'demandeuse' si l'homme lui plaît et qu'elle est disponible (et parfois, même quand elle ne l'est pas, mais gaffe au coups de poings qui se perdent).

Ainsi, les intentions de chacun peuvent être ignorées facilement dans les premiers temps de la séduction, pour laisser s'exprimer le petit narcisse orgueilleux, avide de reconnaissance affective et sexuelle qui sommeille en chacun de nous....

C'était ma petite leçon du moment.